me voilà de retour !
alors... la suite :
IntérieurLa qualité des plastiques est très loin des standards de la maison mère Mercedes, mais bon, ce n'est pas gênant, les plastiques de la planche de bord ne se reflètent pas dans le pare-brise. Par, ce médiocre niveau d'exigence a des répercussions sur le levier de boîte, qui à chaque changement de rapport séquenteil émet un claquement sec très désagréable. Niveau ergonomie, c'est nul : le bouton d'activation de la clim situé au sommet de la planche de bord, les boutons de vitres électriques nichés au fond de la console centrale... Ceux qui ont fait cela n'ont pas beaucoup réfléchi... Tiens, encore un détail :la clé de contact au centre devant le frein à main dérange sensiblement pour changer les rapports.
La qualité de la finition se trahit notamment pas un détail : sur mon véhicule, parfaitement neuf (arrivé d'usine le matin même où je l'ai pris), la capote ne se refermait qu'en maintenant enfoncés avecles doigts les joints des arches (un peu comme une C3 Pluriel) car ceux ci se décollaient !
VisibilitéEtant assis très bas, le conducteur ne sera pas gêné outre mesure par la petitesse des vitres latérales et de la lunette arrière. Par de 3/4 arrière ou 3/4 avant, les montants composent de vrais bons angles morts.
MoteurExcellent ce petit 3 cylindres turbocompressé ! Un bruit rageur typique des 3 cyl., une poussée franche (bien aidée par le poids réduit du Roadster (1030kg)) qui ne s'arrête jamais : en fait, c'est la SoftTouch qui fait office de rupteur à 6500 tr/mn
les joies de la zone rouge vous seront donc refusées, ceci, pousser les rapports jusque 6000tr (histoire de changer le rapport soi-même...) est un vrai régal, notamment pour les oreilles. Il n'y a pas vraiment de creux à bas régime, mais je me suis vraiment forcé pour le vérifier ! 3500tr constituent un minimum en dessous duquel vous ne descendrez jamais au volant de ce délicieux petit roadster.
ConsommationPar contre, ces envolées lyriques ont un inconvénient majeur : sur 20km de montée en région montagneuse, la conduite de votre serviteur s'est soldée par une moyenne de... 26.7 L/100km !!! Si l'on considère les 15 derniers km, le délire continue avec... 35 L !... Bon, c'est limite conduite circuit... Si vous êtes sages (mais objectivement, c'est extrêmement difficile avec cette voiture ! ), vous tournerez autour des 6.6 L : très raisonnable (j'étais bien obligé, je venais de vider 1/4 du réservoir en 40 km !...). Comme toujours la consommation d'un moteur turbo essence dépend énormément de votre conduite. Il faut préciserv que le fameux réservoir, s'il se vide si vite, c'est qu'iol ne peut contenir que 35 L de ce liquide de plus en plus précieux qu'est l'essence. A noter que ma période "conduite calme", je dirais normale, était tout de même ponctuée de quelques irrésistibles acélérations à 6000tr. Les "moins de 7 L" vous autorisent donc quand même un petit plaisir de temps en temps. D'autant qu'à fond de 3 à 6000tr, vous n'êtes qu'à 100 km/h. Ce petit moteur plein de vie vous autorise donc de grandes joies de conduite, tout en restant dans des vitesses acceptables vis à vis de ces chères cabines grises.
Sonorité moteurLa sonorité moteur remplace la radio : en effet, implanté juste dans votre dos, la sonorité est envahissante... et réjouissante, mais sur quelques dizaines de km seulement. Ne comptez pas faire des centaines de km d'autoroute à son bord, elle n'est de toute manière pas faite pour ça. Vous entendrez même le turbo faire son pschiit à chaque changement de rapport ! Par contre, dommage : pas de coup de gaz pré-programmé au rétrogradage...
BoîteLa SoftTouch n'est pas particuièrement évoluée et gâche quelque peu le potentiel du moteur. D'abord, le plastique dans lequel elle est taillée est tellement bas de gamme que le bruit qu'elle fait est vraiment désagréable (remarquez en changeant à 6000tr, vous ne l'entendrez plus...). Ensuite, elle vous impose un ultra-frustrant ralentissement à chaque changement de vitesse : extrêmement mal étudié ! Une Multitronic Audi, certes pas destinée au même usage, change autrement plus efficacement. Vous pourrez grandement améliorer la situation en levant le pied juste après avoir poussé (ou tiré) le levier, mais vous n'échapperez pas à l'inertie du turbo à chaque nouveau rapport : en pleine accélération, ça brise quelque peu l'élan.
Tenue de routeTrès efficace ! Mais elle est aidée dans sa tâche par le centre de gravité très bas de ce Roadster. Un vrai kart à conduire. Le train arrière pousse et dirige idéalement la voiture en sortie d'épingle, et pour autant, la motricité est excellente (sur le sec). Les changements d'appuis sont effectués sans même que les passagers s'en aperçoivent. La rigidité de caisse est idéale (vu la taille de la cellule Tridion ,le contraire eût été regrettable !...)
SuspensionsEvidemment, ne vous attendez pas à du moelleux. Mais le compromis confort / tenue de route est plutôt bon, ce qui constitue une bonne surprise. Meilleur en tout cas qu'à bord d'une MG par exemple (une m'a suivi un bon moment d'ailleurs). Les grosses inégalités sont avalées sèchement, mais on n'arrive jamais en butée. Par contre, en appui en virage, la caisse aura une légère tendance à pomper si le revêtement n'est pas parfait, ce qui peut altérer la tenue de cap à alluer élevée... mais ce défaut n'apparaît pas ici majeur.
ConfortLe confort, on l'a dit, est plutôt bon. Les sièges, s'il ne sont pas moelleux, ne sont pas non plus excessivment durs, comme l'on pourrait s'y attendre lorsqu'on "descend" dans la voiture. Car on y descend réellement ! Et on remonte à la force des abdos pour en sortir ! Mais curieusement, une fois qu'on est dedans, on n'a pas l'impression d'être beaucoup plus bas que les autres véhicules.
FreinageLe freinage est assez progressif, presque trop vu la vocation indéniablement sportive de la voiture, maisl a pédale est consistante, et la puissance de décélération est adaptée aux performances de l'engin, passé l'enfoncement à mi-course. Il manque juste un peu de mordant à l'attaque, mais se dose donc d'autant plus facilement. Pas de souci : l'auto est très stable, même en changeant d'allure en courbe.
DirectionAlors là ! Alors là je dis non ! Non Monsieur Smart, ce n'est pas possible là ! Enlevez moi cette direction assistée trop assistée ! Elle manque terriblement de clavetage au point milieu : la tenue de cap en est notablement affectée. Ce flou artistique diminue la précision d'un châssis exemeplaire, notamment entre 80 et 110 km/h. La direction, assistée électriquement, commence à se durcir efficacement à partir de 110 km/h. Pour l'amour de l'automobile, prenez votre Roadster Smart sans direction assistée : celle-ci a le bon goût de n'être proposée qu'en option ! Croyez-moi, c'est vraiment indispensable pour avoir une direction en accord avec la philosophie sportive de la Smart la plus basse de l'histoire (courte) de la marque... Vous n'en sentirez que mieux la route.
ConclusionRien que quelques montées en régime, et vous êtes convaincu. Bien des sportives existent, mais elles seront toutes plus chères et plus lourdes. La Smart Roadster est le minimum automobile : un moteur, un châssis ! Sublime à conduire. Les ingénieurs Smart auraient été bien inspirés de rajouter une boîte au cahier des charges : le pilote (pardon le conducteur) s'en accomodera en dosant son accélération ; au bout d'une heure de petites routes aux changements de rapports fréquents, on y arrive déjà assez bien. Et surtout, sans direction assistée ! Je ne crois pas au rodage aujourd'hui, mais si le moteur se libère, cette Smart deviendra votre 1ère maîtresse !...
En fait, elle a beaucoup plus de défauts que de qualités, mais je ne sais pas pourquoi, j'en suis tombé amoureux !
Les + :
Performances / Agrément de conduite...
... Tout en préservant vos points de permis !
Sonorité moteur
Châssis de kart
Les - :
Direction assistée
Changments de rapports avec la boîte SoftTouch
2 places seulement et pas de coffre (mais si on l'achète, on s'en fout !...)